Série - Canon de St André

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vendredi 29 mars 2013

Canon de St André - 10

ODT

Aux complies du mercredi

Ode 1

Hirmos Le Seigneur est mon aide et mon protecteur, c’est lui qui m’a sauvé, c’est lui mon Dieu, je le glorifierai ; c’est le Dieu de mes pères et je l’exalterai, car il a fait éclater sa gloire. [1]

J’ai péché, ô mon Sauveur, mais je connais ton amour pour l’homme, tu frappes avec clémence et tu compatis avec ardeur, tu me vois en pleurs et tu cours au devant de moi comme le père accueillant le fils prodigue.[2]

Gisant, devant le seuil de ta demeure, ô mon Sauveur, ne me rejette pas au déclin de mes jours dans les abîmes de l’enfer, comme un être stérile, mais dans ton amour pour l’homme, accorde-moi avant la fin la rémission de mes fautes.[3]

Devenu la proie de mes pensées mauvaises, comme d’autant de voleurs, me voici à présent percé de leurs coups et couvert de blessures, penche-toi vers moi, ô Christ Sauveur, et guéris-moi ![4]

Le prêtre m’ayant aperçu de loin passa outre, et le Lévite m’ayant vu nu et souffrant s’est détourné de moi, mais toi, Jésus né de la Vierge Marie, arrête-toi et prends pitié de moi ![5]

Agneau de Dieu, qui ôtes les péchés de tous, décharge-moi du fardeau pesant de mes péchés et accorde-moi, dans ta compassion, le pardon de mes fautes.[6]

Gloire au Père… Trinité sans commencement et incréée, Indivisible Unité, accueille ma pénitence, sauve ce pécheur qui est ta créature, ne me repousse pas, mais arrache-moi au feu de la condamnation.

Maintenant et toujours… Ô Mère de Dieu, espérance et protection de ceux qui te chantent, allège le poids, le fardeau de mes péchés ; très-sainte Souveraine, accueille-moi transformé par le repentir.

Ode 2

Hirmos Cieux, prêtez l’oreille et je parlerai, je chanterai des hymnes au Christ qui, pour venir à nous, a pris chair dans le sein de la Vierge.[7]

Comme David je suis tombé dans l’intempérance et je me suis roulé dans la boue, mais lave-moi, ô mon Sauveur, par mes larmes ![8]

Je t’implore comme le publicain : aie pitié de moi, ô mon Sauveur, aie pitié de moi, car nul parmi les fils d’Adam n’a autant péché que moi ![9]

Je n’ai ni larme, ni conversion, ni repentir, accorde-les moi, ô Dieu mon Sauveur.

Ne ferme pas ta porte devant moi, ô Seigneur, daigne l’ouvrir aux élans de ma conversion.[10]

Ami de l’homme, toi qui veux que tous les hommes soient sauvés, rappelle-moi, dans ta bonté, et accueille ma conversion.[11]

Entends les gémissements de mon âme, vois le flot de larmes qui coule de mes yeux, ô Sauveur et sauve-moi !

(Deuxième hirmos) Comprenez, comprenez que c’est moi qui suis Dieu ! J’ai fait jadis pleuvoir la manne au désert et jaillir l’eau du rocher, pour mon peuple, par ma Droite et par ma Puissance ![12]

Comprenez, comprenez que c’est moi qui suis Dieu ! Entends-tu, mon âme, la voix du Seigneur qui t’appelle ? Détourne-toi de ton péché originel et crains le tribunal où siège ton Juge et ton Dieu ![13]

À qui t’es-tu rendue semblable, ô âme chargée de péchés ? À l’antique Caïn et à Lamech, son héritier, car tu as lacéré ton corps par tes œuvres mauvaises et tué ton esprit par des convoitises insensées.

Te détournant, ô mon âme, de tous ceux qui vécurent avant la loi, tu n’as pas imité Seth, ni Enos, ni Enok qui fut enlevé au ciel, ni Noé, mais te voici dépourvue de la vie des justes.[14]

Toi seule, ô mon âme, tu as ouvert les cataractes de la colère de Dieu, submergeant ta chair, tes œuvres et ta vie, comme la terre le fut jadis, demeurant en dehors de l’arche du salut.[15]

Gloire au Père… Célèbre et glorifie, ô mon âme, la Trinité simple, indivisible et consubstantielle, l’unique Substance trois fois sainte, Lumière de Lumières, unique Dieu Saint, Dieu vivant, Dieu de toutes choses !

Maintenant et toujours… Sainte Dame, Mère de Dieu, espoir de ceux qui accourent vers toi, havre qui nous sauves de la colère des flots, implore ton Créateur et ton Fils de nous faire grâce par ton intercession.

Ode 3

Hirmos Affermis, Seigneur, mon cœur ébranlé sur le rocher de tes commandements, car toi seul tu es Saint et Seigneur.[16]

S’étant montré hospitalier envers les anges sous le chêne de Mambré, le patriarche, malgré son grand âge, reçut le fruit de la promesse.[17]

Tu le sais, ô mon âme, Isaac, l’enfant unique, fut mystiquement offert au Seigneur en figure du sacrifice nouveau, imite son abnégation ![18]

Tu le sais, ô mon âme, Ismaël, le fils de l’esclave, fut chassé de la maison paternelle. Sois sobre et garde-toi d’encourir le même sort par tes dérèglements.[19]

Par ton esclavage volontaire, ô mon âme, tu t’es faite semblable à l’antique Agar, l’Égyptienne, et tu as donné naissance à un nouvel Ismaël : le mépris orgueilleux.[20]

Tu as contemplé, ô mon âme, l’échelle de Jacob qui s’élève de la terre jusqu’aux cieux ; pourquoi ne pas monter la marche solide de la vie vertueuse ?[21]

Prends pour modèle Melchisédech, le prêtre et roi à jamais du Dieu Très-Haut, devenu la figure du Christ vivant dans le monde au milieu des hommes. [22]

Gloire au Père… Ô Trinité supersubstantielle, qui es adorée dans ton Unité, soulage-moi du fardeau pesant de mes péchés, et accorde-moi dans ta compassion des larmes de repentir.

Maintenant et toujours… Sans semence tu as conçu le Fils du Père intemporel, tu l’as mis au monde et dans le temps : étrange merveille, Vierge et Mère de Dieu !

Notes

[1] Ps 118 ; Ex 15, 1-2

[2] Lc 15, 20

[3] Lc 13, 6-9

[4] Lc 10, 30

[5] Lc 10, 31-34

[6] Jn 1, 29

[7] Dt 32

[8] 2S 11, 2-4

[9] Lc 18, 13 ; 1Tm 1, 15

[10] Lc 13, 25

[11] 1Tm 2, 4 ; Jr 31, 18

[12] Ps 46, 11 ; Ex 16, 14 ;-15 ; Ex 17, 6

[13] Mt 25, 31-33

[14] Gn 4, 26 ; 5, 24 ; 6, 9

[15] Gn 7, 11-13

[16] 1S 2, 2 ; Ps 40, 2

[17] Gn 18, 1-10

[18] Gn 22, 9-12

[19] Gn 21, 10-14

[20] Gn 16

[21] Gn 28, 12

[22] Gn 14, 18 ; Ps 110, 4 ; He 6, 20

lundi 1 avril 2013

Canon de St André - 11

ODT

Ode 4

Hirmos Ayant appris ton avènement, Seigneur, le prophète fut saisi de stupeur ; sachant que tu naîtrais d’une Vierge et te manifesterais aux hommes il s’écria : “J’ai entendu ta clameur et j’ai eu peur ! Gloire à ta puissance, Seigneur !”[1]

Naguère encore royalement vêtu, le juste Job portait le diadème et la pourpre ; il était comblée de richesses et d’innombrables troupeaux, le voilà subitement tombé dans la misère, privé de toute sa gloire et de sa royauté ! [2]

Si un tel homme, juste et irréprochable entre tous, n’a pas pu échapper aux pièges du tentateur, que feras-tu, ô âme misérable et éprise du péché, quand le malheur fondra sur toi ?[3]

Mon corps est souillé, mon esprit est sali, je suis tout entier couvert d’ulcères, mais toi, ô Christ, médecin de nos âmes et de nos corps, guéris-moi par la pénitence, lave-moi, ô mon Sauveur, et je serai plus blanc que la neige ! [4]

Sur la Croix, ô Verbe, tu as offert pour tous ton Corps et ton Sang : ton Corps pour renouveler le mien, ton Sang pour me laver, et tu as rendu l’esprit, ô Christ pour me ramener à ton Père.[5]

Tu as opéré le salut au milieu de la terre, ô Créateur, afin de nous sauver, et tu as été cloué à l’arbre de douleurs ; le paradis naguère inaccessible s’est ouvert à nouveau ; c’est pourquoi les célestes et les terrestres, la création tout entière et la foule des nations rachetées t’adorent!

Que le Sang et l’eau qui coulèrent de ton flanc soient pour moi comme un bain baptismal, un breuvage de rédemption, ainsi, tes paroles de vie étant pour moi à la fois une onction parfumée et une boisson qui désaltère, je serai doublement purifié ![6]

Je suis exclus de la chambre nuptiale, banni loin du festin des noces de l’Agneau ; ma lampe s’est éteinte faute d’huile, pendant mon sommeil les portes se sont refermées et le festin s’est consommé sans moi ; pieds et mains liés on m’a jeté dehors.[7]

L’Église est le calice qui reçoit, de ton Côté vivifiant, la double source du pardon et de la connaissance, figure des deux Testaments, l’ancien et le nouveau, en un seul réuni, ô mon Sauveur ![8]

Gloire au Père… Indivisible substance, Divinité unique en Trois Personnes distinctes dont le règne et le trône sont un, je te chante l’hymne trois fois sainte au plus haut des cieux !

Maintenant et toujours… Ô Vierge, tu as enfanté et vierge tu es demeurée, car ton sein virginal met au monde Celui qui renouvelle les lois de la nature : Dieu lui-même le veut ainsi.

Ode 5

Hirmos Dans la nuit je veille, éclaire-moi, ô Ami de l’homme, guide-moi sur le chemin de tes commandements et enseigne-moi, mon Sauveur, à faire ta Volonté.[9]

Intérieurement endurci sous la main du cruel Pharaon, me voilà, ô Maître, devenu semblable à Jannès et à Jambrès, d’âme et de corps ; mon esprit succombe, hâte-toi de me secourir !

Mon esprit s’est abaissé jusqu’à la boue ! Ô Maître, je t’en supplie : lave-moi en m’inondant de mes larmes pour faire étinceler de la blancheur de la neige la tunique de ma chair ![10]

Pour peu que j’examine, ô Sauveur, le tissu de mes actions, je reconnais aussitôt que j’ai surpassé tous les hommes en perversité, ayant péché en toute conscience et non par ignorance.

Fais grâce, fais grâce, Seigneur, à ta créature, j’ai péché, pardonne-moi : toi seul es sans péché, hors toi nul n’est exempt de souillure.[11]

C’est pour moi qu’étant Dieu tu as revêtu la nature humaine, multipliant les miracles, guérissant les lépreux, redressant les paralytiques, faisant tarir un flux de sang par le seul contact du pan de ton manteau, ô Sauveur.[12]

Gloire au Père… Célèbre et glorifie, ô mon âme, la Trinité simple, indivisible et consubstantielle, l’unique Substance trois fois sainte, Lumière de Lumières, unique Dieu Saint, Dieu vivant, Dieu de toutes choses !

Maintenant et toujours… De toi, ô Vierge immaculée, sainte Mère de Dieu, le divin Créateur des siècles éternels prit notre chair pour s’unir intimement à la nature des mortels.

Ode 6

Hirmos De tout mon cœur j’ai invoqué le Dieu de miséricorde et il m’a entendu. Il m’a fait remonter de l’enfer, il a libéré ma vie de la corruption. [13]

Lève-toi et combats les passions de la chair, comme jadis Josué combattit Amalec, terrasse maintenant les pensées mensongères, ces nouveaux Gabaonites ! [14]

Traverse, ô mon âme, le fleuve du temps, comme l’Arche de l’Alliance traversa à sec et prends possession de la terre de la promesse, selon la volonté divine.[15]

Comme tu as sauvé Pierre qui sur les eaux t’appelait à son secours, sauve-moi, ô mon Sauveur, en étendant ton bras, arrache-moi à la bête féroce et à l’abîme de mes péchés ![16]

Ô Christ, je vois en toi un port calme et tranquille, retire-moi, Seigneur, des abîmes impénétrables du péché et des naufrages du désespoir.

Gloire au Père… Je suis l’indivisible Trinité et par nature l’Unité, dit le Père avec le Fils et l’Esprit divin.

Maintenant et toujours… Ton sein a mis au monde pour nous un Dieu qui se conforme à notre humanité ; ô Mère de Dieu, supplie le Créateur de l’univers afin que par tes prières nous soyons justifiés.

Kondakion Réveille-toi ! pourquoi dormir, ô mon âme, pourquoi dormir ainsi ? car voici la fin s’approche, et tu rendras compte au jugement. Veille donc, ô mon âme, pour que t’épargne le Christ Dieu, lui qui est partout, dans tout l’univers qu’il comble de sa présence.

Notes

[1] Ha 3, 2

[2] Job 1

[3] Job 1, 8-12

[4] Ps 51

[5] Lc 23, 46

[6] Jn 19, 34 ; 6, 63

[7] Mt 22, 13 ; 25, 1-13

[8] Jn 19, 34

[9] Is 26, 9-20 ; Ps 143, 8-9

[10] Ps 69, 3

[11] 1Jn 3, 5

[12] Mc 2, 3-12

[13] Jon 2, 3-10

[14] Jos 9, 21-27

[15] Jos 3, 14-17

[16] Mt 14, 30-31

mardi 2 avril 2013

Canon de St André - 12

ODT

Ode 7

Hirmos Nous avons péché, nous avons été rebelles, nous avons commis l’injustice devant ta Face, nous n’avons pas gardé ni pratiqué tes commandements, pourtant, à l’heure dernière, ne nous rejette pas, Dieu de nos pères !

Malheur à toi, mon âme, tu as imité les souillures meurtrières d’Achab. Te voici devenue le réceptacle des impuretés de la chair, le vase détestable des passions ; mais du fond de ta misère, retourne-toi et confesse à Dieu tes péchés.[1]

Jadis par deux fois Élie foudroya cinquante guerriers d’Ochozias et fit périr les prophètes impies de Jézabel, afin de confondre Achab. Détourne-toi, ô mon âme, de ce double et funeste modèle, et fortifie-toi ![2]

Le ciel s’est fermé pour toi, ô mon âme, et la famine envoyée par Dieu t’a frappée comme Achab indocile aux paroles d’Élie le Thisbite : imite plutôt la veuve de Sarepta en pourvoyant à la subsistance du juste.[3]

Gloire au Père… Ô Unité simple et Incréée, Nature éternelle glorifiée en trois Hypostases, sauve-nous, nous qui t’adorons en confessant ta puissance !

Maintenant et toujours… Nous te chantons, nous te bénissons, devant toi nous nous prosternons, ô Mère de Dieu, car tu as enfanté l’Un de la sainte Trinité, ton Fils et ton Dieu, entr’ouvrant pour nous le ciel sur la terre.

Ode 8

Hirmos Celui que les puissances célestes glorifient, Celui devant qui frémissent les chérubins et les séraphins, que tout ce qui respire, que toute créature le louent, le bénissent et l’exaltent dans les siècles.

Ô juste Juge, mon Sauveur, aie pitié de moi, délivre-moi du feu et de la peine que j’ai mérités en toute justice, fais-moi trouver grâce avant la fin, par le secours de la vertu et de la pénitence.

Comme le larron je t’implore : “Souviens-toi de moi !” Comme Pierre je verse des larmes amères, comme le publicain je te crie : “Aie pitié de moi ! ” Je pleure comme la prostituée, reçois ma plainte comme tu as reçu celle de la Cananéenne.[4]

Guéris, ô Sauveur, les ulcères de mon âme humiliée, ô Médecin Unique, applique sur moi l’huile et le vin, fruits de la pénitence et des larmes du repentir.[5]

Imitant la Cananéenne je crie vers toi, Fils de David : “Aie pitié de moi ! ” Je touche la frange de ton manteau comme la femme hémoroïsse, je pleure comme Marthe et Marie sur Lazare.[6]

Gloire au Père… Père du Verbe Dieu, Fils coéternel et Verbe du Père intemporel, Esprit consolateur et créateur de vie, Trinité toute-sainte, Aie pitié de moi, Ô Dieu, aie pitié de moi. pitié de nous.

Maintenant et toujours… En ton sang l’Emmanuel comme de pourpre fut vêtu, et c’est en toute vérité, ô Vierge immaculée, que nous honorons ta divine maternité.

Ode 9

Hirmos Virginalement conçu d’une mère sans époux et engendré sans corruption, le fruit divin demeure inexplicable ; la naissance de Dieu renouvelle la nature des êtres. C’est pourquoi toutes les générations te magnifient et te saluent fidèlement, ô Mère et Épouse de Dieu !

Christ, le Verbe incarné, guérissant toutes les maladies, évangélisait les pauvres. Il guérit les infirmes, mangea avec les publicains et enseigna les pécheurs. Il rappela, par le seul contact de sa main, l’âme envolée de la fille de Jaïre.[7]

Le publicain fut sauvé et la prostituée redevint chaste, tandis que le pharisien gonflé d’orgueil subissait la condamnation. Le publicain s’écria : “Fais moi grâce !”, la prostituée : “Aie pitié de moi !”, mais le pharisien se vantait en disant : “Ô Dieu, je te rends grâce !”, ajoutant d’autres paroles insensées.[8]

Zachée était publicain, toutefois il fut sauvé ; mais Simon le pharisien s’indigna quand Celui qui a le pouvoir de remettre les péchés pardonna à la prostituée. Toi aussi, ô mon âme, hâte-toi d’implorer de lui la miséricorde ! Lc [9]

Tu n’as pas imité, ô âme infortunée, cette prostituée qui, prenant un vase d’albâtre plein d’huile aromatique, la répandit en pleurant sur les pieds du Seigneur et essuya avec ses cheveux les pieds de Celui qui déchira pour elle la liste de ses anciennes transgressions.[10]

Tu le sais, ô mon âme, les villes où le Christ avait en vain annoncé la Bonne Nouvelle furent maudites et comme Sodome abaissées jusqu’en enfer. Redoute leur exemple de peur que leur sort ne t’advienne ![11]

Ne t’abandonne pas au désespoir, ô mon âme, médite la foi de la Cananéenne, dont la fille fut guérie par une seule parole de Dieu, et avec elle, crie du fond de ton cœur : “Fils de David, sauve-moi !”[12]

Gloire au Père… Consubstantielle Trinité, nous chantons l’unité de tes personnes, glorifiant le Père et magnifiant le Fils, nous prosternant devant l’Esprit, Dieu unique en vérité, unique et triple vie, éternelle royauté.

Maintenant et toujours… Très-sainte Mère de Dieu, gar-de sous ta protection le peuple chrétien qui partage royalement ton souverain pouvoir et triomphe grâce à toi des assauts de l’Ennemi et de toute tentation.

Saint André de Crète, intercède pour nous

Pasteur de Crète, saint André, ô Père trois fois heureux, intercède sans répit pour les chantres de ton nom, afin que soient délivrés de toute inquiète pensée, de l’affliction et du péché ceux qui vénèrent ta mémoire sans fin.

Théotokion Virginalement conçu d’une mère sans époux et engendré sans corruption, le fruit divin demeure inexplicable ; la naissance de Dieu renouvelle la nature des êtres. C’est pourquoi toutes les générations te magnifient et te saluent fidèlement, ô Mère et Épouse de Dieu !

Notes

[1] 1R 21, 8-13

[2] 1R 18, 40 ; 2R 1, 9-12

[3] 1R 17, 1-7-16

[4] Lc 7, 38 ; 18, 13 ; 22, 62 ; 23, 42 ; Mt 15, 21-28

[5] Lc 10, 34

[6] Mt 9, 20-22 ; 15, 22 ; Jn 11, 21-32

[7] Mt 9, 1-13 ; 11, 5 ; Lc 8, 54-55

[8] Lc 18, 9-14

[9] 7, 48-50 ; 19, 1-10

[10] Lc 7, 36-50

[11] Mt 11, 20-24

[12] Mt 15, 21-28

mercredi 3 avril 2013

Canon de St André - 13

ODT

Aux complies du jeudi

Ode 1

Hirmos Le Seigneur est mon aide et mon protecteur, c’est lui qui m’a sauvé, c’est lui mon Dieu, je le glorifierai ; c’est le Dieu de mes pères et je l’exalterai, car il a fait éclater sa gloire. [1]

Agneau de Dieu, qui ôtes les péchés de tous, décharge-moi du fardeau pesant de mes péchés et accorde-moi, dans ta compassion, le pardon de mes fautes.[2]

Voici le temps de la pénitence, je viens vers toi, ô mon Créateur, décharge-moi du fardeau pesant de mes péchés et accorde-moi, dans ta compassion, le pardon de mes fautes.[3]

Ne me prends pas en dégoût, ô mon Sauveur, ne me rejette pas loin de ta Face, décharge-moi du fardeau pesant de mes péchés et accorde-moi, dans ta compassion, le pardon de mes fautes.[4]

En effaçant, ô mon Sauveur, toutes mes transgressions, volontaires et involontaires, manifestes et secrètes, commises sciemment ou par ignorance, aie pitié de moi, ô Dieu, et sauve-moi ![5]

Dès ma jeunesse, ô Sauveur, j’ai répudié tes commandements, voué tout entier aux passions j’ai passé ma vie dans l’inconscience, c’est pourquoi je m’écrie : “Ô mon Sauveur, avant la fin sauve-moi !”[6]

Ayant dissipé le patrimoine de mon âme dans le dérèglement, je me sens dépourvu du fruit de la piété et, tourmenté par la faim, je m’écrie : “Père des miséricordes, accours vers moi et fais-moi grâce !”[7]

Je me jette à tes pieds, ô Jésus, j’ai péché contre toi ! Décharge-moi du fardeau pesant de mes péchés et accorde-moi, dans ta compassion, le pardon de mes fautes.

N’entre pas en jugement avec moi, ne dévoile pas mes actions, ne scrute pas mes intentions ni mes désirs, mais dans ta compassion efface mes misères et sauve-moi ![8]

Gloire au Père… Ô Unité simple et Incréée, Nature éternelle glorifiée en trois Hypostases, sauve-nous, nous qui t’adorons en confessant ta puissance !

Maintenant et toujours… Ô Mère de Dieu, espérance et protection de ceux qui te chantent, allège le poids, le fardeau de mes péchés ; très-sainte Souveraine, accueille-moi transformé par le repentir.

Ode 2

Hirmos Comprenez, comprenez que c’est moi qui suis Dieu ! J’ai fait jadis pleuvoir la manne au désert et jaillir l’eau du rocher, pour mon peuple, par ma Droite et par ma Puissance ! [9]

“J’ai tué un homme pour ma blessure, j’ai fait périr un jeune homme pour ma meurtrissure”, criait Lamech en pleurs. Et toi, ô mon âme, tu ne frémis pas d’avoir souillé ta chair et contaminé ton esprit honteusement.[10]

Par ma recherche du plaisir, ô combien j’ai imité Lamech, l’antique homicide, en frappant mon âme comme un semblable, et mon esprit comme un jeune homme ; j’ai suivi Caïn, le meurtrier, en tuant mon corps, mon propre frère.[11]

Tu as imaginé, ô mon âme, de bâtir une tour et de la fortifier par tes désirs avides, mais le Créateur a confondu tes projets et jeté à terre tes machinations.[12]

Je suis blessé, je suis meurtri, les flèches de l’ennemi ont percé et déchiré mon âme et mon corps ; ce sont les blessures, les ulcères et les brûlures provoqués par mes passions indomptées.

Le Seigneur, autrefois, fit pleuvoir le feu du ciel et consuma l’iniquité des habitants de Sodome ; et toi, ô mon âme, tu allumes toi-même le feu de la géhenne où tu devras brûler.[13]

Apprenez, comprenez que c’est moi qui suis Dieu : Je scrute les cœurs et je corrige les pensées. Je manifeste les œuvres et Je consume les péchés. Je fais justice à l’orphelin, à l’humble et à l’indigent.[14]

Sainte Mère Marie, intercède pour nous

Enfoncée dans l’abîme des tentations, tu étendis les mains, ô Marie, vers la tendresse de Dieu et, comme à Pierre, l’Ami des hommes tendit sa main secourable, car c’est ta conversion qu’il cherchait par-dessus tout.

Gloire au Père… Ô Père sans commencement, Fils co-éternel, Paraclet plein de bonté, Esprit de droiture, Père du Verbe Divin, Verbe du Père Éternel, Esprit Vivant et Créateur, Trinité et Unité, aie pitié de moi !

Maintenant et toujours… Sainte Dame, Mère de Dieu, espoir de ceux qui accourent vers toi, havre qui nous sauves de la colère des flots, implore ton Créateur et ton Fils de nous faire grâce par ton intercession.

Ode 3

Hirmos Affermis, Seigneur, mon cœur ébranlé sur le rocher de tes commandements, car toi seul tu es Saint et Seigneur.[15]

Fuis comme Loth, ô mon âme, l’embrasement du péché, fuis loin de Sodome et de Gomorrhe, fuis les ardeurs brûlantes des désirs insensés.[16]

Aie pitié de moi, Seigneur, aie pitié de moi, je crie vers toi, fais-moi grâce quand tu viendras avec tes anges pour rendre à chacun selon ses œuvres.[17]

Ne rejette pas, ô Maître, la prière de ceux qui chantent tes louanges, mais sois compatissant, ô Ami de l’homme, et pardonne les péchés de ceux qui t’invoquent avec foi.

Gloire au Père… Trinité toute-digne de nos chants, Dieu unique en trois personnes, sauve-nous qui fidèlement nous prosternons devant ta majesté

Maintenant et toujours… Sans semence tu as conçu le Fils du Père intemporel, tu l’as mis au monde et dans le temps : étrange merveille, Vierge et Mère de Dieu !

Notes

[1] Ps 118 ; Ex 15, 1-2

[2] Jn 1, 29

[3] Mt 11, 28

[4] Ps 51, 13

[5] Ps 51, 3 ; Lc 18, 13

[6] Lc 15, 12-13

[7] Lc 15, 14-20

[8] Ps 130, 3-4

[9] Ps 46, 11 ; Ex 16, 14-15 ; Ex 17, 6

[10] Gn 4, 23

[11] Gn 4, 23 ; 4, 8

[12] Gn 11, 4 ; 11, 8

[13] Gn 19, 24-25

[14] Ps 139, 1-2 ; 10, 18

[15] 1S 2, 2 ; Ps 40, 2

[16] Gn 19, 23-24

[17] Mt 16, 27

jeudi 4 avril 2013

Canon de St André - 14

ODT

Ode 4

Hirmos Ayant appris ton avènement, Seigneur, le prophète fut saisi de stupeur ; sachant que tu naîtrais d’une Vierge et te manifesterais aux hommes il s’écria : “J’ai entendu ta clameur et j’ai eu peur ! Gloire à ta puissance, Seigneur !”[1]

Je suis exclus de la chambre nuptiale, banni loin du festin des noces de l’Agneau ; ma lampe s’est éteinte faute d’huile, pendant mon sommeil les portes se sont refermées et le festin s’est consommé sans moi ; pieds et mains liés on m’a jeté dehors.[2]

L’Église est le calice qui reçoit, de ton Côté vivifiant, la double source du pardon et de la connaissance, figure des deux Testaments, l’ancien et le nouveau, en un seul réuni, ô mon Sauveur ![3]

Le temps de ma vie est court, plein de douleur et de fatigue ; accueille ma pénitence et appelle-moi dans ta lumière, que je ne devienne pas la proie de l’ennemi, ô Sauveur sois compatissant ![4]

Mon cœur est fier, vain et follement enivré d’orgueil ; ne me condamne pas avec le pharisien, mais donne-moi l’humilité du publicain, et que sa part soit aussi la mienne, ô Juge compatissant.[5]

J’ai profané le vase de ma chair, je le sais, ô Compatissant, mais accueille ma pénitence et appelle-moi dans ta lumière, que je ne devienne pas la proie de l’ennemi ![6]

Je me suis fait une idole de moi-même, Seigneur miséricordieux, et j’ai souillé mon âme par les passions, mais accueille ma pénitence et appelle-moi dans ta lumière, que je ne devienne pas la proie de l’ennemi !

Je n’ai pas entendu ta voix et je n’ai pas obéi à ta Loi, mais accueille ma pénitence et appelle-moi dans ta lumière, que je ne devienne pas la proie de l’ennemi !

Sainte Mère Marie, intercède pour nous

Tombée au fond du gouffre des péchés, tu n’en es pas restée la proie, mais reprenant ton essor, par tes œuvres tu t’élevas jusqu’au sommet des vertus, provoquant, ô Marie, l’admiration des anges saints.

Gloire au Père… Nous te glorifions, ô Trinité, Dieu unique, “Saint, Saint, Saint es-tu, Père, Fils et Saint Esprit, essence unique et simple, et toujours adorée !”

Maintenant et toujours… Ô Vierge, tu as enfanté et vierge tu es demeurée, car ton sein virginal met au monde Celui qui renouvelle les lois de la nature : Dieu lui-même le veut ainsi.

Ode 5

Hirmos Dans la nuit je veille, éclaire-moi, ô Ami de l’homme, guide-moi sur le chemin de tes commandements et enseigne-moi, mon Sauveur, à faire ta Volonté.[7]

Imite, ô âme infortunée, la femme hémoroïsse, approche, saisis la robe du Christ pour être délivrée de tes douleurs par cette parole suave : “Ta foi t’a sauvée !”[8]

Suis l’exemple de la femme courbée, ô mon âme, approche, prosterne-toi aux pieds de Jésus et il te relèvera ; tu marcheras le front haut dans les sentiers du Seigneur.[9]

Le puits est profond, ô Maître, fais couler sur moi les flots qui jaillissent de ton Cœur, afin que je n’aie plus soif comme la Samaritaine, car c’est de toi que s’écoulent les torrents de la vie.[10]

Que mes larmes soient pour moi comme la piscine de Siloé, Seigneur et Maître, où je pourrais laver les yeux de mon âme, et te contempler en esprit, ô Lumière d’avant les siècles.[11]

Sainte Mère Marie, intercède pour nous

Lorsque, poussée par un amour sans égal, tu as désiré te prosterner devant l’Arbre de la vie, ton vœu fut exaucé ; rends-moi digne de la gloire d’en-haut.

Gloire au Père… Ô Père sans commencement, Fils co-éternel, Paraclet plein de bonté, Esprit de droiture, Père du Verbe Divin, Verbe du Père Éternel, Esprit Vivant et Créateur, Trinité et Unité, aie pitié de moi !

Maintenant et toujours… De toi, ô Vierge immaculée, sainte Mère de Dieu, le divin créateur des siècles éternels prit notre chair pour s’unir intimement à la nature des mortels.

Ode 6

Hirmos De tout mon cœur j’ai invoqué le Dieu de miséricorde et il m’a entendu. Il m’a fait remonter de l’enfer, il a libéré ma vie de la corruption.[12]

C’est moi, ô Sauveur, qui suis la drachme à l’effigie royale, autrefois échappée de tes mains ! Hâte-toi, ô Verbe, d’allumer le flambeau, figure de ton précurseur, pour chercher et retrouver ton image.[13]

Sainte Mère Marie, intercède pour nous

Pour éteindre le brasier de tes passions, ô Marie, tu fis couler tes larmes en flots abondants ; à cette grâce accorde-moi de participer également.

Sainte Mère Marie, intercède pour nous

Par ta vie sublime d’ici-bas, ô Marie, tu as gagné le céleste repos ; pour ceux qui chantent ta louange obtiens du Seigneur qu’ils soient délivrés de leurs passions.

Gloire au Père… Ô Trinité supersubstantielle, qui es adorée dans ton Unité, soulage-moi du fardeau pesant de mes péchés, et accorde-moi dans ta compassion des larmes de repentir.

Maintenant et toujours… Ton sein a mis au monde pour nous un Dieu qui se conforme à notre humanité ; ô Mère de Dieu, supplie le Créateur de l’univers afin que par tes prières nous soyons justifiés.

Kondakion Réveille-toi ! pourquoi dormir, ô mon âme, pourquoi dormir ainsi ? car voici la fin s’approche, et tu rendras compte au jugement. Veille donc, ô mon âme, pour que t’épargne le Christ Dieu, lui qui est partout, dans tout l’univers qu’il comble de sa présence.

Notes

[1] Ha 3, 2

[2] Mt 22, 13 ; 25, 1-13

[3] Jn 19, 34

[4] 1P 5, 8

[5] Lc 18, 13-14

[6] 2Tm 2, 20-21

[7] Is 26, 9-20 ; Ps 143, 8-9

[8] Mc 5, 27-34

[9] Lc 13, 11-13

[10] Jn 4, 11-14

[11] Jn 9, 7

[12] Jon 2, 3-10

[13] Lc 15, 8

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